Souvent vue comme la version féminine de Oz, Bad Girls raconte la vie au sein du bloc pénitencier de l'aîle G, un univers assez dur malgré quelques libertés. Une célébration en particulier pousse les filles à se démener, un défilé de mode improvisé devant les cadres de la prison.

Vue comme cela, Bad Girls pourrait n'être que l'histoire de copines qui survivent au mieux dans l'univers carcéral, première impression moyenne que laisse le pilot. Heureusement, derrière l'apparence légère se cache un univers agressif, où les gardiens ne font strictement aucun cadeau.

Lorsqu'une des filles se plaint de faire une fausse couche, les matons qui se préparent pour la fermeture font la sourde oreille, prétextant de ne pas la croire. C'est à partir de ce drame que le show va commencer vraiment, dressant le portrait d'un univers instable où les tensions sont nombreuses.

L'épisode pose alors une galerie de personnages intrigants, chacun luttant selon ses armes pour assurer leur sécurité. Certaines choisissent de s'opposer au système des gardiens, d'autres s'efforcent d'attirer leur attention.

L'épisode a beau être maladroit par certains aspects et connaître un démarrage poussif, on est vite captivé par la tension qui règne dans le récit, que ce soit du côté des prisonnières ou des matons. Chacun lutte pour le pouvoir, utilisant la menace et le chantage pour faire entendre sa voix, aussi désespérée soit-elle.

Un univers étouffant pour un pilote pas totalement concluant, mais assez prometteur pour la suite. Dans le rôle de la directrice, Helen Fraser est particulièrement convaincante.